Au printemps, l’équipe de la Fondation s’est rendue à Brest pour rencontrer l’équipe de Vert le Jardin, dont elle a financé des ateliers de jardinage naturel à destination des scolaires. 

A propos de l’association

Créée en 1999 à Brest, Vert le Jardin souhaite permettre à tous de créer et d’entretenir un jardin et/ou un compost en milieu urbain, en fournissant un appui technique et opérationnel. Tout au long de l’année, l’association propose des événements et formations au jardinage naturel et à la gestion des déchets. Désormais présente dans toute la région Bretagne, elle a contribué au développement de 472 jardins et 583 composts partagés en cœur de ville, en pied d’immeuble ou au sein de structures d’accueil et d’hébergement.

Reconnue par les collectivités locales, la structure s’est vue confier le marché public pour la gestion des aires de compostage de proximité de Brest Métropole. Sur ce territoire, elle en compte désormais plus de 120, chacune ayant fait l’objet d’une formation et d’un accompagnement des usagers en amont de l’installation. Le compost est amené à maturité à la « Ferme à Raymonde », une exploitation agricole convertie en centre de ressources de l’association. Il est ensuite redistribué aux usagers des aires de compostage, ou à défaut utilisé dans les jardins partagés.

Le projet associatif est né à Pontanézen, un quartier « Politique de la ville » de Brest de 3000 habitants. Dans cet environnement urbain et bétonné, le directeur et fondateur de l’association Michel Campion a développé un premier jardin, composé de dix parcelles individuelles et d’une zone « jardinable » par qui le souhaite, avec mise à disposition d’outillage et d’un compost collectif.

Conçu au départ comme un espace de production alimentaire, on y trouve des arbres fruitiers (pêchers, pommiers, poirier), des aromatiques, mais aussi des bacs de jardinage adaptés aux personnes en situation de handicap.

Désormais arrivé à maturité, le jardin offre une oasis de verdure et de biodiversité en ville. C’est également un lieu de vie pour les habitants du quartier, que beaucoup ont redécouvert pendant le confinement de 2020.

 » Le but du jardin partagé, c’est autant planter et récolter que se retrouver, apprendre à connaître ses voisins et créer du lien. Le contact et le rapport de proximité contribuent beaucoup au succès d’un jardin partagé, et notre présence dans le quartier, où nos bureaux sont situés, nous a certainement aidés ».

Claire Le Pen, Chargée de développement de l'association

A Pontanézen, un nouveau projet de jardin partagé

Depuis 2020, Vert le Jardin s’est engagée dans un nouveau chantier impulsé par des acteurs économiques et sociaux du quartier Pontanézen/Europe. Pour penser le futur d’une friche de 1500 m2, l’association a entrepris une consultation des riverains et scolaires de l’école primaire Pen Ar Stréat. Conformément aux souhaits qui ont été émis, la friche sera convertie en nouveau jardin partagé. Outre des zones de culture et des fruitiers, il offrira un nouvel espace d’échanges et de convivialité au coeur du quartier.

Malgré quelques ralentissements liés à la crise sanitaire, une partie du terrain a été mise en culture, avec la construction de carrés potagers et quelques plantations effectuées à même le compost mûr. Le site étant vaste, une autre partie est pour l’heure laissée en jachère fleurie. L’espace sera bientôt clôturé pour contribuer au sentiment de confort et d’intimité des visiteurs.

Le soutien de la Fondation

En 2021/2022, la Fondation d’entreprise Rustica a soutenu les dix ateliers pédagogiques destinés aux écoles primaires riveraines. Encadrés par une animatrice salariée de l’association, ils ont permis aux élèves de se reconnecter à la nature en ville et d’acquérir des compétences sur les techniques de jardinage naturel. Le jour de notre visite, une unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) était ainsi sensibilisée à la vie des sols,  avec une introduction explicative et un temps pratique de repiquage de petits plants.

La vie du jardin ne s’arrête pas au terme de l’année scolaire : cet été, l’équipe associative continuera à faire évoluer le site pour susciter la curiosité et l’envie des habitants du quartier, notamment en proposant de nouveaux chantiers aux centres d’accueil de loisirs.

 

Une ferme urbaine en gestation

Autre ambition de l’association : réconcilier les urbains et l’agriculture. Pour ce faire, elle fera prochainement naître une ferme de 4 hectares à Queliverzan, un autre quartier politique de la ville. Inscrit dans le plan de renouvellement urbain de la métropole de Brest, le chantier fait partie des 100 lauréats de l’appel à projets « Quartiers fertiles » de l’ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine). Il permettra à la fois d’encourager le développement des circuits courts (avec une vente de fruits et légumes produits localement et en bio), la création d’emplois et l’amélioration de la qualité de vie du quartiers (en associant les riverains à travers des chantiers participatifs et des animations régulières) et de valoriser un site au patrimoine historique remarquable. Les travaux, qui devraient prendre fin en 2024, ont déjà commencé, avec notamment quelques mises en culture.

Vous avez un projet ?

La Fondation d’entreprise Rustica soutient les initiatives d’intérêt général visant à accompagner le plus grand nombre vers des pratiques de jardinage favorables à l’environnement, à sensibiliser à leurs enjeux et à améliorer les connaissances en matière d’agroécologie, de permaculture et de jardinage au naturel.

Vous partagez ces objectifs ? Vous êtes peut-être éligible à nos appels à projets.

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